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matières
 LOI de BEER-LAMBERT: vérification 
  
I   Objectifs 
II  Montage et réglages d'acquisition 
III Étude de la loi A = f(c) 
  
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I Objectifs
  
    
      
          | Déterminer l'absorbance d'une solution à partir de mesures de flux
        lumineux utilisant un spectrophotomètre, ou un colorimètre à différentes longueurs
        d'ondes |  
          | Vérifier empiriquement la loi dite de Beer Lambert (A = k*c) |  
          | Trouver une valeur numérique de la constante k pour une substance
        déterminée |  
          | Ré investir le résultat dans un dosage colorimétrique ou dans un suivi
        de cinétique de réaction chimique. |  
       
     | 
      | 
   
 
A. Principe de la manipulation et de la vérification
    | On dilue pour cela une solution mère, colorée, (4 à 5 valeurs de
    concentrations c différentes ) et on mesure pour  chacune des dilutions obtenues le
    flux lumineux F
    transmis. La comparaison avec la mesure obtenue (Foo) pour le solvant seul permet d'en déduire l'absorbance pour chaque valeur
    choisie de concentration. Ces mesures peuvent être effectuées à partir du colorimètre
    Photocolor de Micrelec, ou de n'importe quel
    spectrophotomètre(1). |  
  | L'étude de la variation de l'absorbance de la substance colorée en
    fonction de sa concentration permet de vérifier la loi de Beer-Lambert (c=k*A ou A=k'*c),
    dans la mesure où c n'est pas trop grande. |  
  | Ce type d'étude est préliminaire à celle d'un dosage colorimétrique
    ou d'un suivi de cinétique d'une réaction lente: la connaissance du coefficient 'k'
    de la loi citée permettra de calculer la concentration de la solution à partir de son
    absorbance A mesurée (voir le TP correspondant
    par ailleurs), et donc d'en déduire des vitesses de réaction. |  
 
B. Principe des mesures du colorimètre Photocolor
  
      | 
    
       Le bouton 'sélecteur' permet de choisir parmi 6 D.E.L.
      la longueur d'onde l utilisée. Le faisceau
      lumineux émis par la diode choisie traverse la partie inférieure de la
      cuve contenant la solution à étudier: une photo résistance, placée
      derrière la cuve, permet de mesurer le flux lumineux transmis par le
      milieu absorbant; un conditionneur électronique relié à une entrée
      analogique   d'ORPHY lui fournit une tension U proportionnelle
      au flux lumineux F reçu.
  
    (VOIR SCHÉMA
    CI-DESSOUS) 
   | 
 
 
    Sans connaître le coefficient d'étalonnage 'a' de cette
    chaîne, on peut néanmoins accéder à l'absorbance du milieu étudié par comparaison
    du flux Fo transmis par le
    solvant seul(2) avec le flux F transmis par la solution
    colorée: 
    
  
    
      
        | solvant seul | 
        ®   | 
        flux Fo | 
        ®   | 
        tension Uo=a*Fo | 
       
      
        | solution  | 
        ®   | 
        flux F  | 
        ®   | 
        tension U =
        a*F | 
       
     
     
   
 
  L'absorbance de la solution vaut dans ces
    conditions: 
    A = log(Fo/F) =
    log(Uo/U) 
    et peut ainsi varier de 0 (concentration nulle, c'est-à-dire
    solvant seul) à l'infini (opacité maxima). 
      
    Tous les colorimètres fonctionnent suivant le même principe. Dans
    l'étude de la loi de Beer-Lambert, Uo correspondra à une concentration nulle
    (solvant seul); et U à une concentration quelconque de la substance colorée
    étudiée. 
    
C. Cas d'un spectrophotomètre
    Ici, la longueur d'onde de la
    source lumineuse (lampe halogène) est réglable de façon continue sur une échelle
    graduée (la sélection de la longueur d'onde est réalisée en fait par un monochromateur
    à réseau). La mesure de flux lumineux est effectuée par un détecteur au silicium
    (barrette à diodes). Après réalisation et validation du "blanc", l'appareil
    détermine lui-même directement la valeur de A pour chaque mesure ultérieure et
    l'affiche sur son écran; une sortie analogique, quand elle existe dans cet appareil,
    permet d'envoyer directement sur l'interface une tension continue analogique à A.
    
D. Montage et réglages préliminaires
    | La sortie analogique d'un spectrophotomètre doit être reliée à
    une entrée analogique d'Orphy de calibre juste
    supérieur(3) (consulter la notice constructeur de l'appareil): la valeur de
    l'absorbance lue sur l'appareil permet d'effectuer l'étalonnage manuel de cette entrée
    dans le logiciel d'acquisition. |  
    | Le cordon de raccordement du module Photocolor peut être branché
    (din 6 broches) sur l'une quelconque des prises DIN de GTI2/GTS2; chacune comporte
    l'alimentation +5 V nécessaire à son fonctionnement, mais donne accès à une entrée
    analogique de calibre différent dans le cas de GTS; par exemple: 
     |  
 
  
    prise B:  | 
    prise C:  | 
   
  
    EA4/EA5 (100 mV)  | 
    EA6 (1 V)  | 
   
 
 
    | A priori, le calibre 1 V devrait être le mieux adapté; mais les valeurs
    peuvent varier sensiblement d'un appareil à l'autre: c'est le "blanc" qui
    confirmera ou non le choix (donne la valeur la plus élevée pour la tension). |  
    | une autre solution consiste à alimenter de façon autonome le module
    Photocolor par une pile (fournie avec), et à relier ses deux bornes de sortie par des
    cordons à la platine de raccordement d'ORPHY: (-) à la référence, et (+) à
    l'entrée analogique choisie (voir paragraphe précédent pour ce choix). 
     |  
 
  
    Abscisse:  | 
    Voies actives:  | 
    Enregistrement:  | 
    Déclenchement (synchro):  | 
   
  
    clavier 
    c 
    éch.(*) 0-10m 
    (mol /L)  | 
    EAi:  | 
    Variable:  | 
    Signe:  | 
    Cal:  | 
    Unité:  | 
    Nombre points:  | 
    Durée:  | 
    Manuel 
    (Clavier ou clic sur bouton)  | 
   
  
    EAx  | 
    U 
    (ou  A ) | 
    +  | 
    1 
    ou 0.1  | 
    V  | 
    Fonction de la source utilisée  | 
      | 
   
 
 
(*)  adapter si nécessaire
la valeur maxima de la concentration c proposée par le logiciel (100 mmol) à celle
choisie pour la solution mère. 
    | 
     * avec ORPHY-PORTABLE
    2: brancher capsule ±2 V. 
    Charger
    l'acquisition pré réglée: 
    
      
   |  
    | choisir sur le sélecteur du colorimètre la longueur d'onde
    correspondant à la couleur complémentaire de celle de la solution à étudier. Plus
    précisément, on aura intérêt à tracer préalablement le spectre d'absorption de cette
    substance: c'est la longueur d'onde la plus proche du pic du maximum d'absorbance qui sera
    choisie (voir à ce sujet TP 'Tracé et étude d'un
    spectre d'absorbance' dans un autre chapitre de Tépéor). A l'intérieur
    du colorimètre, la D.E.L. correspondante s'éclaire, et la photo résistance placée
    derrière la cuve indique (tension analogique) le flux lumineux transmis par le milieu
    absorbant. |  
 
    | N.B.: dans tous les cas, sélectionner la DEL et alimenter en tension le
    colorimètre au moins 5 minutes avant les prises de mesures pour avoir une bonne
    stabilisation des circuits. |  
    | "blanc" et optimisation du calibre utilisé: introduire dans
    l'orifice du colorimètre une cuve remplie au moins à moitié  d'eau pure (qui
    correspond donc à une solution de concentration nulle) et fermer le volet
    d'obturation pour éviter l'entrée de lumière parasite: attendre quelques instants et noter
    la valeur de la tension de référence Uo ainsi obtenue (qui correspondra donc à
    une absorbance nulle). Selon les appareils, et la DEL choisie, Uo peut atteindre
    100 à 150 mV. Suivant que cette valeur Uo est supérieure ou non au calibre 100 mV
    de l'entrée EA4, il peut y avoir lieu de changer de prise de mesure (voir début du
    paragraphe 'montages et réglages...'), et de faire le choix correspondant au niveau du
    logiciel (par exemple dans Win-GTS: clic-D, ou menu 'Mesure', suivi de 'Sélection
    des voies...': décocher ou cocher les cases suivant le n° de la voie d'acquisition
    choisie), mais dans tous les cas, ne laisser qu'une seule entrée analogique en
    service pour la suite des mesures. |  
    | Dans le cas du spectrophotomètre Micrelec, suivre les indications portées à
    l'écran par le logiciel pilote. |  
 
E. Protocole d'acquisition
    | "blanc": saisir la valeur 0 pour 'c' dans la zone
    correspondante de l'écran d'acquisition, et valider le point (0, Uo) en cliquant-G
    sur l'icône 'Enregistrer' ou avec la touche 'Entrée'. |  
    | placer une solution de concentration connue dans l'appareil (cuve à
    moitié remplie suffit), fermer le volet d'occultation, saisir la valeur de 'c'
    (et celle de A en cas d'acquisition manuelle), attendre quelques instants la
    stabilisation de la mesure courante, puis valider le point comme précédemment. |  
    | procéder de même pour chaque dilution de la solution mère. |  
    | observer le tracé progressif à l'écran des variations du flux lumineux
    F transmis par le milieu de réaction. |  
    | terminer l'acquisition en cliquant-G sur l'icône 'Fin'. |  
 
F. Variables transférées
Ä c, et U en cas d'acquisition avec le colorimètre
Micrelec  
Ä c, et A
en cas d'acquisition avec un spectrophotomètre
Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables),
cliquer-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou cliquer-G sur l'icône
correspondante   pour vérifier qu'on a
bien: 
    | c en abscisses |  
    | U en ordonnées (à gauche) |  
 
On a ainsi la représentation graphique de U = f(c)
qu'on peut déjà visualiser; en coordonnées cartésiennes, la forme de la courbe n'est
pas facilement identifiable, et on peut passer en coordonnées logarithmiques pour U:
clic-G sur l'icône   pour choisir: 'Abscisse
/Graduation logarithmique' dans la liste déroulante des graduations d'abscisses. La
représentation graphique doit alors ressembler à une droite de pente négative puisque
la définition de l'absorbance introduite dans la loi de Beer-Lambert donnerait:
y = log(U) = log(Uo)-k*c 
 
Ä  NB: Penser à
indiquer dans la ligne de commentaire sous la barre de menus principale en haut à droite
la nature de la solution utilisée avant de sauver ce fichier de données Regressi. 
III
Étude de la loi A = f(c)
A. Représentation de A = f(c)
    | L'absorbance se déduit par sa définition. Revenir dans la fenêtre
    'Grandeurs', onglet 'Expressions', et saisir directement dans une nouvelle ligne (touche
    'Entrée' pour le saut de ligne, comme dans un traitement de texte) de ce 'mémo' l'expression suivante(4): |  
 
A = log(Uo/U) 
 
pour créer la nouvelle grandeur A, et valider par la touche 'F2',
(ou 2 fois sur la touche 'Entrée', ou en cliquant-G sur l'icône
clignotante   ); le résultat
apparaît alors dans l'onglet 'Variables'. 
    | Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables), clic-D pour
    choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou clic-G sur l'icône
    correspondante   pour remplacer
    l'ordonnée utilisée précédemment: A, en ordonnées à gauche.  |  
 
    | Observer la répartition des points (à peu près alignés avec l'origine), et
    commenter: le modèle mathématique sous-jacent le plus pertinent est une fonction
    linéaire, ce qui conduit à la loi de Beer Lambert. |  
 
B. Modélisation par A = k*c
    | Dans la fenêtre 'Graphiques', clic-D pour choisir 'Modélisation' dans
    le menu contextuel, ou raccourci clavier F9, ou clic-G sur l'icône
    correspondante   : un volet
    supplémentaire s'ouvre alors dans la partie gauche de la fenêtre graphique. Saisir dans
    la zone "Expression du modèle" le type de fonction choisi sous la forme (ici
    fonction):  |  
 
A = k*c  
 
  
    ce qui demande au logiciel de chercher pour quelle valeur de k la droite
    théorique collera au plus près aux points expérimentaux. On peut utiliser en place de
    saisie manuelle des modèles prédéfinis (accès par clic-G
    sur icône correspondante)(5).   
  
    | Demander au logiciel d'ajuster (clic-G sur le bouton "ajuster"   ) le modèle à la courbe expérimentale en
    calculant la valeur du paramètre k figurant dans l'équation du modèle:
    l'ajustement de la courbe modèle se produit seulement si le bouton 'tracé auto'   est en position enfoncée.  |  
 
    | Lire la valeur trouvée par le logiciel pour la constante de la loi de Beer
    Lambert. |  
    | Le 'curseur texte' permet d'ajouter un commentaire commun au graphique: cliquer-G
    sur ce nom dans la liste déroulante des curseurs, cliquer-G sur le graphique, positionner
    la lettre "A" apparue en glissant puis relâchant le pointeur à l'emplacement
    choisi pour le commentaire, saisir dans l'onglet 'texte' de la boîte qui s'ouvre
    automatiquement le commentaire; dans l'onglet 'options', choisir entre les différentes
    présentations possibles avant de valider. Ce commentaire peut à tout moment être
    déplacé par cliquer-glisser du pointeur dessus, ou édité par double clic-G. |  
 
  
  
    charger fichier Regressi 
   
 
    | Ce 'curseur texte' permet aussi d'annoter certaines parties du graphique: choisir
    à nouveau ce curseur, cliquer-G sur le graphique à l'emplacement du point voulu (par
    exemple l'abscisse du maximum ici), déplacer la lettre "A" apparue en glissant
    puis relâchant le pointeur à l'emplacement choisi pour le commentaire, saisir dans
    l'onglet 'texte' l'information voulue (on peut utiliser des informations pré définies
    comme l'abscisse courante, etc); dans l'onglet 'options', choisir une ligne de rappel avec
    flèche avant de valider. Ce commentaire (ainsi que la pointe de la flèche) peuvent à
    tout moment être déplacés par cliquer-glisser du pointeur dessus. |  
 
Il faut bien noter que la valeur de k ainsi trouvée est
caractéristique d'une substance colorée, en solution dans
un solvant déterminé, et à une longueur d'onde
déterminée. 
C. Conclusion et applications
1. suivi de cinétique chimique
    
  
    
       Lors d'un suivi de
      cinétique dans une réaction chimique lente, la connaissance de k pour un des
      réactants ou un des produits de la réaction permettra alors de déduire sa concentration
      de la mesure de son absorbance; ce qui donnera accès à l'évolution c(t) de cette
      concentration au cours du temps, et donc aussi à tous les calculs de vitesse de réaction
      (voir à ce sujet le TP sur le suivi de cinétique
      "Oxydation de l'ion iodure par l'eau oxygénée".
      
     
   
2. dosage par colorimétrie
Exemple: dosage colorimétrique du "fer
total" dans un vin
    (programme de la Spécialité de Terminale S)
    | Principe:  
    après avoir amené la totalité du fer (ions) présent à l'état d'oxydation Fe(+III),
    on le complexifie par ajout de l'ion thiocyanate SCN-: on obtient ainsi l'ion
    complexe thiocyanate de fer [Fe(SCN)]²+ de couleur rouge sang, dont on pourra
    mesurer l'absorbance plus ou moins grande en solution: cette absorbance étant
    proportionnelle à la concentration en "fer total" dont on était parti |  
 
    | Résumé du protocole expérimental:  
    On commence par constituer une échelle de teintes en réalisant
    des solutions étalons de concentrations étagées en ions Fe(III). Après
    complexification, la mesure de l'absorbance A(6)
    suivie de l'étude de A = f(c) permet d'en déduire la constante k de la loi
    de Beer Lambert pour ce type de solution. On complexifie alors de la même façon un
    échantillon de vin, et on procède à la mesure de l'absorbance A du complexe
    coloré: la connaissance de k permet d'en déduire la concentration c
    inconnue en "fer total" par calcul ou par voie graphique (voir ci-dessous).  |  
 
    | Démarche dans Regressi: |  
 
  
    | Les variations de A =
    f(c) ont été préalablement tracées et modélisées comme indiqué au paragraphe
    (III C) précédent. Dans la fenêtre 'Graphe', l'appel au curseur 'Valeur modélisée'
    donne accès à la boîte de dialogue ci-contre comportant un petit tableau local, dans
    lequel il suffit de saisir au clavier la valeur numérique mesurée pour A: la
    validation fait apparaître en même temps la valeur correspondante de c dans sa
    colonne ainsi que les lignes de rappel associées à ce point sur le graphique. L'aspect
    des lignes de rappel peut être édité dans la même boîte de dialogue. Le tableau et
    les commentaires locaux peuvent être imprimés (clic-G sur bouton). Après fermeture, la
    boîte reste accessible par le menu contextuel (clic-D sur la fenêtre) de la fenêtre
    'Graphe' / Tableau valeurs'. La fermeture du fichier entraîne la perte des informations
    correspondantes. | 
      | 
   
 
  
charger fichier Regressi 
retour sommaire chapitre en cours 
  
(1) L'ensemble
Spectrophotomètre (à capteur CCD) de Micrelec convient aussi: les
acquisitions sont alors réalisées avec son logiciel d'acquisition dédié Ccdorphy,
et les acquisitions sauvées dans un fichier *.SPB au format Regressi
(2) cette
mesure à c = 0 est appelée "blanc"
(3) ce
choix est indifférent avec Orphy-GTI/GTI2/GTS2 puisque le calibre est choisi par voie logicielle
quelque soit l'entrée choisie
(4) en
remplaçant évidemment Uo par le résultat numérique de la mesure de
"blanc" 
(5) accessibles
seulement si ce choix a été coché dans l'onglet 'Modélisation' du menu 'Options'.
(6) Avec l voisin de 480 nm pour être au maximum d'absorbance de la solution
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